Au pied des Corbiéres, Rivesaltes n'est pas seulement un village situé au coeur du Roussillon célébre pour ses vignobles, c'est également un haut lieu d'une mémoire particuliérement douloureuse.

Le 10 Décembre 1940, le Secrétaire d'Etat à la Défense Nationale met a disposition de la préfecture des Pyrénées-Orientales 600 Hectares du Camp Militaire de Rivesaltes; le Camp Joffre. La surface bâtie est d'environ 13 Hectares. Prés de 150 baraquements sont construits en fibrociment avec des allées larges qui séparent des îlots en 16 parties dont 9 seront aménagés en mesure d'accueillir entre 1700 et 1800 personnes. A différentes périodes, de multiples populations comme les Républicains espagnols, et notamment les Juifs étrangers originaires pour la plupart d'Europe Centrale et de l'Est, les Tziganes puis les Harkis sont accueillis dans ce Camp d'Internement.

1935: La commune de Rivesaltes, desservie par une voie ferroviaire, a 40 km de la frontiére espagnole, occupe une position stratégique. A 5 km environ de Rivesaltes, dans une plaine faite de végétation aride et de rocaille, l'armée prend possession d'un espace de 612 hectares a cheval sur Rivesaltes et Salses, pour y édifier un camp dont la vocation initiale est d'etre un centre militaire d'instruction. Ce sera le camp Joffre dont la construction ne débutera que 3 ans plus tard.