Cette année, nous avons souhaité mettre à l’honneur Monsieur Alain FERRAND pour son engagement humaniste exemplaire et constant au nom du devoir de mémoire et d’histoire rendant régulièrement hommage depuis de très nombreuses années à toutes les victimes de la déportation. Nous sommes infiniment heureux de lui attribuer le Prix Spécial Zakhor Pour la Mémoire 2016. Monsieur Alain Ferrand est à l'initiative de la création, dans sa ville, du Rond-Point en Hommage à Arno Klarsfeld, père de Serge Klarsfeld qui fut engagé volontaire et hébergé sur les plages du Camp du Barcarès.

 

Monsieur Michel Amar MENIKER est né le 25 Octobre 1970 dans un camp Harki, situé près de Mende. Issu d’une famille nombreuse originaire d’Algérie et du constantinois, son père décide de s’engager au nom de la France durant la guerre d’Algérie. Amar vivra toute sa jeunesse dans des conditions de vie complexes. Il s’engagera à sa majorité dans un Volontariat Service dans l’armée au 137e Régiment d’Infanterie de Marine à Fontenay le Comte en Vendée. Il prendra ensuite la tête de plusieurs associations : Délégué du Collectif Justice pour les Harkis, Collectif des Associations harkis du Grand Sud, Collectif Génération harki Mémoire et Vérité. Il sera désigné en 1999 par le Ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Mandataire à Compétence Nationale, rattaché auprès du Premier Ministre, pour les questions liées aux Rapatriés Harkis. Cette année, nous avons souhaité mettre à l’honneur Michel Amar MENIKER, Président du Collectif Génération Harkis en Pyrénées-Orientales est très engagé dans la mission de devoir d’Histoire et de Mémoire, Membre de la commission Mémoire du Camp de Rivesaltes, il n’a cessé d’œuvrer aux côtés de Zakhor Pour la Mémoire depuis toujours afin de soutenir toutes nos actions et missions. Son combat et sa détermination contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie nous honnore. Aussi, nous sommes infiniment fiers de lui remettre le Prix Mémoire et Civisme 2016.

 

Monsieur Aimée ALBERY est né en même temps que le Rock n'roll. Prédestiné à un univers artistique. Auteur-compositeur-interprète, Aimé Alberty se lance dans l'animation, agrémentant ses créations musicales de numéros de prestidigitations et de tubes variétés. Dans les années 80, il est accompagné par le grand orchestre René Coll et joue en 1ère partie de Félix Gray, Herbert Léonard, Jill Caplan ou Jean-Pierre Mader. Cette année, nous avons souhaité mettre à l’honneur la magnifique chanson intitulée « Rêve de Paix », composée et interprétée par notre ami Aimée ALBERTY qui y délivre un message universel afin que tous les peuples puissent se rassembler. Nous sommes très heureux de lui remettre cette année le Prix Mémoire et Fraternité 2016.

 

Laurent Prat est le Directeur Artistique la Compagnie « Le Théâtre Chez Soi », en 2014, a créé une pièce de théâtre intitulée « N’oublie Jamais », sur la thématique de la Shoah afin de transmettre la mémoire de cette période tragique auprès des jeunes générations. Ce spectacle traite avant tout de la déportation et de la culpabilité de ceux qui ont été sauvés. C’est une histoire vraie dont l'interprétation rend très présente la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Cette pièce a été réalisée dans le cadre d'un remarquable travail pédagogique avec les jeunes qui l'interprètent. Nous sommes extrêmement heureux de décerner à toute la troupe « Le Théâtre Chez Soi » le Prix Histoire-Mémoire et Education en Pays Catalan 2016.

 

Maxi Librati est né à Lyon en 1925, dans une famille juive originaire du Maroc, Maxi Librati est l'aîné d'une fratrie de seize enfants, dont il sera le seul déporté. Il grandit dans un milieu populaire à Saint-Fons. Ses parents sont illettrés et la famille suit peu les informations à la radio. Arrêté dans un train, il ignore totalement l'existence d'une quelconque menace pesant sur les juifs Jusqu'à son arrestation en juillet 1943, car jusque là, il n'avait jamais entendu parler de déportation ni d'arrestation. Envoyé à la prison du fort Montluc, il tente d'envoyer une lettre à ses parents, ce qui lui vaut d'être isolé dans une cellule, sans nourriture pendant cinq jours. Il est par la suite transféré à Drancy, puis part pour Auschwitz-Birkenau, le 2 septembre 1943. Il y reste trois semaines, avant d'être transféré dans un camp du Ghetto de Varsovie, où il est affecté au Todkommando (commando de la mort), chargé de brûler les cadavres. C'est alors qu'il attrape le typhus. Envoyé à l'infirmerie, il impressionne le kapo par ses talents de fils aîné habitué aux travaux ménagers et devient garçon de chambre. L'avancée soviétique pousse les Allemands à évacuer le camp en juillet 1944. Maxi est transféré à Dachau, près de Munich, à l'issue d'une "marche de la mort" d'une centaine de kilomètres. Il est libéré par les Américains, le 30 avril 1945 à Allach, autre camp de Bavière.