Perpignan a perdu l’une de ses grandes figures militaires avec le décès, dans sa 94ᵉ année, du général Bernard JOSZ, Grand’Croix de l’Ordre National du Mérite et décoré de la Médaille Grand’Or de l’Association Zakhor Pour la Mémoire.
Officier d’exception, il demeure le modèle d’un cadre issu du recrutement interne. D’abord officier de réserve, il sert en situation d’activité jusqu’au grade de capitaine en Afrique du Nord, où il crée le redoutable commando 42 « Bernard ». Six fois cité, dont deux fois à l’ordre de l’armée, il s’illustre par son efficacité contre les groupes rebelles, notamment dans la région d’Oran. L’une de ses citations, en septembre 1958, le décrit ainsi : « Beau type de guerrier, d’un courage et d’un sang-froid exemplaires au feu ».
Activé par la suite, il commande de nouveau au grade de capitaine au 1ᵉʳ régiment de chasseurs parachutistes. Sa brillante carrière d’officier d’infanterie se poursuit ensuite par de nombreuses affectations dans des centres d’entraînement commando, à Vieux-Brisach ou encore Montlouis, s’appuyant toujours sur son expérience acquise au sein des commandos de chasse en Afrique du Nord.
Fidèle à ses convictions, le général JOSZ choisira par la suite de poursuivre son engagement au sein du monde combattant des Pyrénées-Orientales. « Le général JOSZ a servi la France avec un courage exceptionnel », a déclaré récemment le préfet du département, M. Pierre REGNAULT DE LA MOTHE, lors d’un hommage appuyé.
Au-delà de sa carrière militaire exemplaire, le général Bernard JOSZ trouva avec son épouse Anne-Marie un prolongement naturel de son engagement dans les actions mémorielles.
Tous deux participèrent activement aux initiatives portées par l’Association Zakhor Pour la Mémoire, avec la conviction que le devoir de transmission est une arme essentielle contre l’oubli et l’indifférence. Présents lors de nombreuses commémorations et rencontres pédagogiques, ils apportaient à chaque fois leur témoignage et leur humanité, rappelant aux jeunes générations que la liberté et la paix ne sont jamais acquises.
Leur couple incarnait, par sa fidélité et sa constance, cette passerelle entre l’histoire vécue et la mémoire partagée, permettant à chacun de mesurer l’importance de préserver et de transmettre les leçons du passé. Ensemble, ils incarnèrent une mémoire vivante et un profond attachement aux valeurs universelles de justice et de transmission.
Son épouse Anne-Marie, qui reçut le Prix Zakhor Pour la Mémoire des mains de Serge et Beate KLARSFELD, en présence de l’Ambassadeur de l’État d’Israël en France, fut toujours à ses côtés dans ce chemin de fidélité et d’engagement.
À son épouse, à sa famille et à ses proches, nous adressons nos plus sincères condoléances. La mémoire du général Bernard JOSZ restera celle d’un homme d’honneur, d’un soldat courageux et d’un témoin fidèle de l’Histoire.