Prix Zakhor Pour la Mémoire 2005
Monsieur Serge KLARSFELD
• la reconnaissance par Jacques Chirac dans un discours2 du 16 juillet 1995, de la responsabilité de la France dans le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ;
• un décret (no 2000-657 du 13 juillet 2000) instituant une mesure de réparation pour les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites.
Serge Klarsfeld est également vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
En février 2013, Serge Klarsfeld estime que la Suisse n'a vraisemblablement refoulé que 3000 Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, réfutant ainsi les estimations précédentes de la Commission Bergier qui faisaient état plus de 25 000 personnes, et ajoutant qu'une nouvelle étude s'impose car « il s'agit de l'image de la Suisse dans le monde. Et cela est important pour le pays »4. Serge Klarsfeld a publié de nombreux ouvrages historiques dont les plus célèbres étant :
- Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Paris, 1978.
- Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Paris, 2012.
Serge KLARSFELD est le Président de l'Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, Me Serge Klarsfeld, a contribué à l'arrestation de nombreux responsables de la collaboration en France ainsi qu'aux jugements de nombreux responsables nazis. Soutenant favorablement depuis toujours la création du Projet du Mémorial du Camp de Rivesaltes. Me Serge Klarsfeld a initié avec Philippe Benguigui la réalisation de la première stèle du Camp de Rivesaltes pour rendre hommages aux victimes juives, internées et déportées. Ainsi, nous avons souhaité le remercier en lui attribuant le Prix Zakhor 2005 pour son engagement et son action déterminante dans la réalisation du Projet du mémorial du Camp de Rivesaltes. Depuis 2003, Maître Serge Klarsfeld est Président d'Honneur de l'Association Zakhor Pour la Mémoire. Maître Serge Klarsfeld est né le 17 septembre 1935 à Bucarest en Roumanie, écrivain, historien et avocat de la cause des déportés en France. Son épouse Beate (née Beate Auguste Künzel, le 13 février, 1939 à Berlin, mariés en 1963) et lui sont connus sous le nom de « chasseurs de nazis », pour avoir emmené devant les tribunaux Klaus Barbie et avoir joué un rôle fondamental dans le procès Papon.
Serge Klarsfeld échappa à la Gestapo à Nice en 1943 mais son père, Arno, fut déporté de la gare de Bobigny (convoi 61 du 28 octobre 1943)1 vers Auschwitz. Serge Klarsfeld est diplômé d'études supérieures en Histoire à la Sorbonne. Il est aussi diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, docteur ès Lettres, avocat au barreau de Paris et lauréat Zellidja. Sa femme Beate s'est fait connaître du public en 1968, en giflant le chancelier ouest-allemand Kurt Georg Kiesinger, qui avait été un membre du parti nazi pendant la Seconde Guerre mondiale et qui avait travaillé pour la propagande du ministère des Affaires étrangères de l'époque. Elle se confia à une journaliste sur cet acte symbolique : « Je suis allée à Berlin et j'ai giflé le chancelier au congrès de son parti. J'ai crié « Kiesinger, nazi, démissionne ». Les médias étaient présents. Symboliquement, je représentais la jeune génération qui gifla le "père" nazi. C'était une action spectaculaire. Une gifle, ce n'est pas une violence, mais ça a marqué le peuple allemand et montré que la jeunesse allemande refusait que d'anciens nazis occupent des postes importants dans leur gouvernement. »
Serge Klarsfeld a été arrêté en Allemagne et en Syrie quand il essayait d'obtenir l'extradition d'Alois Brunner. Son épouse et lui sont également à l'initiative des procès contre Klaus Barbie, René Bousquet, Jean Leguay, Maurice Papon et Paul Touvier. Ils ont été victimes le 9 juillet 1979 d'une tentative d'assassinat par le réseau nazi ODESSA qui demandait l'arrêt de leur travail pour retrouver les criminels nazis. Cette même année, Serge s'est rendu à Téhéran pour protester contre l'exécution de Juifs libanais. Les Klarsfeld ont mené campagne en 1986 contre Kurt Waldheim, officier dans la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale, élu président de l'Autriche. En 1996, il protesta également contre Radovan Karadži? et Ratko Mladi?. En France ils créèrent en 1979 l'Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France (F.F.D.J.F), qui est chargé de défendre la cause des descendants de déportés. En 1981, l'association a inauguré en Israël le Mémorial de la déportation des Juifs de France, un vaste monument qui porte le nom, la date et le lieu de naissance des 80 000 victimes françaises de l'extermination. Autour, 80 000 arbres forment une Forêt du souvenir. Ils ont œuvré pour la reconnaissance des fils et filles de déportés en obtenant notamment :
Serge Klarsfeld a été arrêté en Allemagne et en Syrie quand il essayait d'obtenir l'extradition d'Alois Brunner. Son épouse et lui sont également à l'initiative des procès contre Klaus Barbie, René Bousquet, Jean Leguay, Maurice Papon et Paul Touvier. Ils ont été victimes le 9 juillet 1979 d'une tentative d'assassinat par le réseau nazi ODESSA qui demandait l'arrêt de leur travail pour retrouver les criminels nazis. Cette même année, Serge s'est rendu à Téhéran pour protester contre l'exécution de Juifs libanais. Les Klarsfeld ont mené campagne en 1986 contre Kurt Waldheim, officier dans la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale, élu président de l'Autriche. En 1996, il protesta également contre Radovan Karadži? et Ratko Mladi?. En France ils créèrent en 1979 l'Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France (F.F.D.J.F), qui est chargé de défendre la cause des descendants de déportés. En 1981, l'association a inauguré en Israël le Mémorial de la déportation des Juifs de France, un vaste monument qui porte le nom, la date et le lieu de naissance des 80 000 victimes françaises de l'extermination. Autour, 80 000 arbres forment une Forêt du souvenir. Ils ont œuvré pour la reconnaissance des fils et filles de déportés en obtenant notamment :
• la reconnaissance par Jacques Chirac dans un discours2 du 16 juillet 1995, de la responsabilité de la France dans le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ;
• un décret (no 2000-657 du 13 juillet 2000) instituant une mesure de réparation pour les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites.
Serge Klarsfeld est également vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
En février 2013, Serge Klarsfeld estime que la Suisse n'a vraisemblablement refoulé que 3000 Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, réfutant ainsi les estimations précédentes de la Commission Bergier qui faisaient état plus de 25 000 personnes, et ajoutant qu'une nouvelle étude s'impose car « il s'agit de l'image de la Suisse dans le monde. Et cela est important pour le pays »4. Serge Klarsfeld a publié de nombreux ouvrages historiques dont les plus célèbres étant :
- Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Paris, 1978.
- Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Paris, 2012.