Les jeunes barcarésiens avaient ému le public la première fois en jouant à guichet fermé… et ils ont de nouveau réalisé une performance remarquable en améliorant encore leur présence scénique, une prestation de nouveau couronnée par une « standing ovation » et les compliments du metteur en scène Jean-Claude Martinez ainsi que des personnalités présentes. On se rappelle la justesse d’interprétation et de la qualité de la représentation donnée le 7 juillet dernier en présence de nombreuses personnalités dont Philippe Benguigui, président national de l’association Zakhor Pour La Mémoire (ZPLM), et vice-président de l’association des Fils et Filles des Déportés juifs de France (FFDJF) présidée par Serge Klarsfeld. A la demande générale, nos jeunes acteurs barcarésiens ont de nouveau joué cette pièce écrite et mise en scène par Jean-Claude Martinez, devant un public médusé par autant de talent au service d’un sujet aussi difficile que celui de la déportation, du génocide juif et des persécutions nazies. Afin de s’impliquer dans le Devoir de Mémoire, à la demande du maire Alain Ferrand, 10 jeunes ont travaillé à ce projet impulsé par Nicolas Anglade, responsable de la Maison des Jeunes. Pendant plus d’un an, depuis juillet 2016, ils ont consacré leurs samedis après-midi aux répétitions. De ce travail acharné est né un spectacle poignant et d’autant plus pertinent que les jeunes acteurs, sensibilisés à cette période tragique de l’Histoire, sont totalement investis de leurs personnages. Le contexte est celui de la rafle du Vel d’Hiv, lors duquel plus de 13 000 personnes dont près d’un tiers étaient des enfants, furent envoyés dans les camps de la mort ; Dès les premières images tirées d’archives de l’INA, le poids de cette réalité insupportable s’abat sur le public. Le décor minimaliste de cette cave est dès lors lourd de sens. Cependant, au regard d’une actualité où chaque jours les Droits de l’Homme sont bafoués, où les leçons terribles du passé semblent oubliées, où les violences grondent…les textes de Jean-Claude Martinez scandés par de jeunes adolescents âgés entre 10 et 15 ans, prennent une résonance intemporelle. Le metteur en scène qui travaille au plus près des jeunes dans les lycées et les collèges, a d’ailleurs lancé un cri d’alarme après avoir chaleureusement remercié le maire Alain Ferrand et la municipalité d’avoir soutenu ce projet : « Il y a beaucoup de colère inexprimée chez les jeunes, beaucoup ne savent pas l’expliquer, mais elle est là…Il n’est pas encore trop tard pour lui donner un sens, comme au travers de pièces de théâtre comme celle-ci. Le théâtre est un moyen extraordinaire de communiquer. Ces jeunes du Barcarès sont formidables, vous avez de la chance de les avoir parce qu’ils sont prodigieux. » Comme l’avait promis Philippe Benguigui le 7 juillet dernier, et comme il l’a de nouveau formulé ce 21 octobre dernier, ce travail doit aussi rayonner au-delà du Barcarès et être joué devant d’autres publics. Il y a donc des portes qui s’ouvrent, de nouvelles perspectives qui se profilent…on en reparlera très prochainement, tout comme du voyage à Auschwitz programmé au mois de mai 2018. La troupe a également été félicitée par l’adjointe au maire déléguée à la Jeunesse, Martine Gisolo Angli qui n’a pas manqué de souligner l’implication des parents (3 mamans jouent également dans la pièce), ainsi que de nombreux bénévoles (2 d’entre eux jouent également), qui ont aussi contribué par leur aide (recherche d’accessoires, de costumes…) à la réussite de ce projet.