SIMONE VEIL, UN DESTIN, UN COMBAT… UNE VIE !!!

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Simone Jacob, née le 13 juillet 1927 à Nice, dans une famille juive non pratiquante, est plus connue sous son nom de mariage de Simone Veil. Alors qu’elle n’avait que 16 ans, juste après avoir passé son bac à Nice, elle sera arrêtée par la gestapo puis transférée au Camp de Drancy pour y être déportée à Auschwitz-Birkenau, en 1944 avec sa mère Yvonne et sa sœur, Madeleine, dite Milou. Sur son avant-bras lui est tatoué le matricule 78 651. Des années plus tard, reçue à l’Académie Française, elle fera graver ce numéro sur son épée d’Académicienne. Au camp de Bergen-Belsen, elle perdra sa mère, emportée par le Typhus. Son père et son frère Jean, seront déportés en Lituanie par les nazis et n’en reviendront jamais. Jeunes et robustes, Simone Veil et sa sœur, bien qu’y ayant grandement souffert, ne devront leur survie qu’au fait d’avoir été employées dans les usines Siemens à Bobrek. A son retour des camps de l’horreur, elle s’engagera dans des études de Droit afin de rejoindre la Magistrature. Aussi étudiante à l’Institut d’études politiques à Paris, en 1945, elle y rencontre Antoine Veil qui deviendra son mari le 26 octobre 1946. Ils eurent trois enfants : Jean, Claude-Nicolas et Pierre-François. Ses trois enfants et ses onze petits-enfants lui donneront beaucoup de bonheur, tant au niveau affectif que par la réussite de leurs orientations professionnelles. Mais Simone Veil sera frappée par une nouvelle tragédie en 1952. Sa sœur, Madeleine trouvera la mort avec son fils dans un effroyable accident de voiture. Ainsi, avec son autre sœur Denise, elles seront les seules survivantes de sa famille des camps d’extermination où elles furent déportées. Dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, elle sera nommée au poste de Secrétaire Général du Conseil Supérieur de la Magistrature. Nomination qui fera d’elle, en 1970, la première femme de France à accéder à ce poste. En 1974, elle entre dans le gouvernement de Jacques Chirac, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, en tant que Ministre de la Santé, jusqu’en 1979. C’est à elle que l’on doit la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) qui dépénalisa l’avortement. Votée en 1974, cette loi entra en vigueur en 1975. Simone Veil a dû faire face à de très nombreuses menaces et intimidations dont certaines, proférées au sein du Palais Bourbon, consistèrent à faire d’abjectes comparaisons de l’IVG avec les horreurs commises par les nazis. Ce combat de femme pour les femmes lui fera gagner une grande popularité. Son parcours politique se prolongera au Parlement Européen, qu’elle rejoignit à la demande de Valéry Giscard d’Estaing, afin de mener la liste UDF. Aussitôt élue Présidente de ce Parlement Européen, elle sera la toute première à le présider, le 17 juillet 1979. Par la suite, elle occupera les fonctions de Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement d’Edouard Balladur en 1993, puis membre du Conseil Constitutionnel de 1998 à 2007. En 2002, Simone Veil perd son fils Claude-Nicolas, terrassé par une crise cardiaque à l’âge de 54 ans. Elle déclarera : « J’ai commencé ma vie dans l’horreur, je la termine dans le désespoir. » Au lendemain de la Commission Mattéoli, elle deviendra la Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, afin de gérer les actifs attribués par l’Etat pour indemniser la spoliation des biens juifs. Elle y travaillera sans relâche à éduquer et à transmettre la Mémoire de la Shoah auprès des jeunes générations. En 2006, Philippe Benguigui, Président de l’Association Zakhor Pour la Mémoire et Délégué Régional de l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France en Languedoc-Roussillon, rencontrera Simone Veil afin de lui expliquer le projet de Mémorial du Camp de Rivesaltes qu’il a initié avec Maître Serge Klarsfeld et les Institutions afin que ne soient pas oubliées celles et ceux qui furent retenus dans ce camp d’internement, avant d’être transférés à au camp de Drancy, dernière et non moins douloureuse étape avant leur déportation à Auschwitz-Birkenau. Toujours en 2006, Philippe Benguigui retrouvera Simone Veil et de très nombreuses personnalités pour participer en Présence du Premier Ministre, Dominique De Villepin, et du Premier Ministre Israélien, Ehoud Olmert, à l’inauguration du Murs des Justes de France à Paris. En 2007, Philippe Benguigui sera invité au Panthéon par le Président de la République Jacques Chirac afin d’assister à l’entrée des Justes de France au sein de ce Temple de la République, en présence de Simone Veil, Présidente de la Fondation Pour la Mémoire de la Shoah, et de Richard Prasquier, alors Président du Comité Français Pour Yad Vashem, aux côtés des membres du gouvernement et de tous les corps constitués de l’Etat. C’est en 2010 que Simone Veil rentre alors sous la coupole au sein de la prestigieuse Académie Française. Elle perdra son époux, Antoine, le 12 avril 2013. Le 26 Février 2017, Philippe Benguigui se rendra au Camp d’Auschwitz-Birkenau avec le Fils de Simone Veil, Pierre-François Veil, Président du Comité Français Pour Yad Vashem, et de Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, partageant ainsi avec eux un moment d’intense émotion. Simone Veil décédera le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans. »

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