Février 1939 : près de 500 000 réfugiés espagnols se massent à la frontière française, après des heures de marche dans la neige d’un hiver particulièrement rigoureux. Le Général Franco vient d’accéder au pouvoir en Espagne, la République est déchue. Cet exode porte le nom de Retirada, « la retraite ». Arrivés en France dans le dénuement le plus complet, les Espagnols en exil sont parqués dans des camps d’internements que les autorités françaises ont créé dès 1939. Quatre-vingts ans plus tard, en février 2019, différentes expositions et cérémonies rendent hommage à ces combattants de la liberté qui ont façonné l’identité d’un territoire. Dans le Sud de la France, on dénombre près de 13 camps d’internements sur le territoire de l’actuelle Occitanie, implantés dans 9 des 13 départements actuels, dans les villes suivantes : Rivesaltes, le Barcarès, Saint-Cyprien, Argelès-sur-Mer, Agde, Rieucros, Bram, Le Vernet d’Ariège, Brens, Le Récébédou, Noé, Septfond et Lannemezan. La plupart de ces camps seront ensuite repris par le gouvernement de Vichy et fonctionneront jusqu’en 1944. L’exposition au Musée des FFREEE a été inaugurée ce vendredi 22 février 2019 avec pour titre : « L’Exil des Républicains Espagnols ». En effet, l’exposition fait particulièrement ressortir cet exode et l’internement sur la plage d’Argelès-sur-Mer où trouvèrent refuge plus de 200 000 Républicains espagnols qui avaient fuit le franquisme entre janvier et février 1939. C’est avec une scénographie moderne et interactive que cette exposition permanente, associée à une exposition temporaire de photos, de films, de témoignages et de documents d’époque, retrace cette tragédie.