C’est le Samedi 14 Avril 2012 que Nicolas SARKOZY en sa qualité de Président de la République, cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie et cinq ans après son élection a reconnu officiellement la « responsabilité historique de la France dans l’abandon des harkis ». Par ce déplacement au Camp de Rivesaltes, il a ainsi manifesté l’engagement de l’Etat de participer au financement de la création du futur Musée Mémorial du Camp de Rivesaltes. Les harkis qui furent enfermés au Camp de Rivesaltes étaient natifs d’Algérie, ils avaient combattu avec les troupes françaises, avant d’être pourchassés et massacrés après l’indépendance en 1962, car ils furent à l’époque considérés à tort comme des traîtres. » La France se devait de protéger les harkis de l’Histoire. Elle ne l’a pas fait. C’est cette responsabilité que je suis venu reconnaître », a déclaré le Chef de l’Etat. C’est ainsi que par la suite Nicolas Sarkozy est venu déposer une gerbe afin de rendre un hommage solennel à tous ces hommes, ces femmes et ces enfants qui furent internés ici même dans des conditions extrêmement rigoureuses. Comme le signale Amar Méniker, Président du Collectif Génération Harkis « Une page sombre de l’histoire de France se tourne, Il n’est jamais trop tard pour bien faire ». C’est ainsi que le Président de la République a manifesté son désire de créer un monument national en hommage aux Harkis de France sur l’enceinte même du Camp de Rivesaltes. Pour Philippe Benguigui, Président de Zakhor Pour la Mémoire et Délégué Régional de l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France en Languedoc-Roussillon: « il ne peut y a avoir d’avenir sans mémoire », celui-ci fut en effet le premier à érigé la première stèle commémorative en 1994 au Camp Joffre de Rivesaltes rendant ainsi hommage aux Juifs internés, puis déportés de Rivesaltes à Drancy avant d’être exterminés à Auschwitz. Après un travail de plus 24 ans avec l’ensemble des différentes communautés internées, Philippe Benguigui se réjouit de cette visite officielle du Chef de l’Etat assurant alors un devenir plutôt encouragement à ce projet mémoriel permettant ainsi de mettre en lumière ce lieu unique de mémoire et de recueillement de la Zone Libre de France.